Les quinze joies de mariage, éd. Jean Rychner et trad. Jean-Claude Mühlethaler, Genève, Droz ("Texte courant", 81), 2020.

Contrairement à la plupart des oeuvres du Moyen Âge, Les Quinze joies de mariage (vers 1400) n’ont cessé d’être rééditées, traduites, illustrées. Mais comment ce fleuron de la misogynie a-t-il résisté à l’épreuve des siècles ? Tout en reprenant les lieux communs sur les femmes, le clerc anonyme sait raconter avec verve les conflits quotidiens entre les époux. Le lecteur peut trouver dans les récits un intérêt historique ou les faire entrer en résonance avec son propre temps. Le cadre a beau être médiéval, les stratégies de manipulation ou les souffrances causées par une relation toxique sont terriblement actuelles. Le carcan du devoir, les soucis d’argent, le viol, le divorce et le poids du jugement social ne le sont guère moins. Aussi d’un point de vue littéraire, les Quinze Joies sont d’une étonnante modernité : l’auteur soumet, sans juger, différents cas de figure au lecteur, le laissant libre d’en rire ou de s’indigner au nom de la morale – hier comme aujourd’hui.

Pour consulter la table des matières et le bon de commande, cliquez sur ce lien.

Le Cuer d'amour espris, éd. Gilles Roussineau (Droz, 2020)

Par Louis-Patrick Bergot, le 05 février 2020Lire la suite

Le Cuer d'amour espris, éd. Gilles Roussineau, Genève, Droz ("Textes littéraires français", 652), 2020.

Composé deux ans après le Mortifiement de Vaine Plaisance, le Cuer d’amour espris est un récit à la fois romanesque et allégorique qui raconte, sous la forme d’un songe, les aventures du Coeur. Sorti de la poitrine du narrateur par Amour, il devient un chevalier qui part à la conquête de Douce Merci, sa bien-aimée. Après bien des tribulations, il parvient dans l’île du dieu Amour, où il réussit à donner un unique baiser à Douce Merci. Mais il est grièvement blessé par ses ennemis. Douce Merci est contrainte de retourner en captivité et le Coeur va finir ses jours en prières à l’Hôpital d’Amour. Dans l’épilogue, René espère qu’il ne sera plus tourmenté par le dieu Amour, qui embrase les coeurs d’un désir douloureux. Le jeu parodique et l’humour confèrent au récit une tonalité particulière et une expression singulière et originale, qui ne manquent ni de charme ni de poésie. Le texte est illustré par la reproduction des seize miniatures de Barthélemy d’Eyck.

Pour consulter la table des matières et le bon de commande, cliquez sur ce lien.

Un colloque international, intitulé "Poésie et politique dans les mondes normands médiévaux (IXe-XIIIe siècle)" et organisé par Marie-Agnès Lucas-Avenel, Laurence Mathey-Maille et Alban Gautier, aura lieu du 29 septembre au 3 octobre 2021 au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle. Les propositions de communications sont à envoyer avant le 30 avril 2020.

Pour consulter l'argumentaire, cliquez sur ce lien.

Le séminaire « Médievars : Figures de soi, reflets du monde (Moyen Âge – Renaissance) », coordonné à l'université de Nantes par Élisabeth Gaucher-Rémond (L’AMo) et Ambre Vilain (LARA), est adossé au carnet de recherche medievars.hypotheses.org.

Chaque séance s’attache à comparer les éclairages autour d’une pratique de représentation où la promotion de l’individu s’opère à l’intérieur d’un réseau de signes collectifs.

La séance du 7 février 2020, intitulée "L'individu hors des murs", permettra d'entendre les deux conférences suivantes :

- Alain Corbellari (Université de Lausanne), "L'adieu aux villes dans la littérature du Moyen Âge"

- Ambre Vilain (Université de Nantes), "Inclusion et exclusion dans les représentations sigillaires urbaines au Moyen Âge"

Lieu & contacts

Université de Nantes, Campus Tertre

(Tramway 2, arrêt "Facultés")

elisabeth.gaucher@univ-nantes.fr / ambre.vilain@univ-nantes.fr

Le séminaire « Médievars : Figures de soi, reflets du monde (Moyen Âge – Renaissance) », coordonné à l'université de Nantes par Élisabeth Gaucher-Rémond (L’AMo) et Ambre Vilain (LARA), est adossé au carnet de recherche medievars.hypotheses.org.

Chaque séance s’attache à comparer les éclairages autour d’une pratique de représentation où la promotion de l’individu s’opère à l’intérieur d’un réseau de signes collectifs.

La séance du 31 janvier 2020 sera consacrée au rire à la Renaissance, avec les deux conférences suivantes :

- José Émilio Burucua (Université Nationale de San Martin, Argentine), "Portraits macaroniques au XVIe siècle"

- Nicolas Corréard (Université de Nantes), "L'autoreprésentation de l'auteur dans les satires ménippées de la Renaissance : images de soi et questions interdites"

Lieu & contacts

Université de Nantes, Campus Tertre

(Tramway 2, arrêt "Facultés")

elisabeth.gaucher@univ-nantes.fr / ambre.vilain@univ-nantes.fr

«précédentepage 7 sur 8suivante