Le genre en littérature. Les reconfigurations masculin/féminin du Moyen Âge à l’extrême contemporain, dir. Marie-Françoise Berthu-Courtivron et Fabienne Pomel, Rennes, PUR (Interférences), 2021, 452 p.

ISBN : 978-2-7535-8149-4

Cet ouvrage étudie le brouillage des normes et des stéréotypes de genre dans les textes littéraires, du Moyen Âge au XXIe siècle. Ce concept de genre, qui a profondément transformé l’approche des sciences sociales et humaines, restait encore peu exploité dans les études littéraires. Qu’ils soient de l’ordre du jeu, qu’ils relèvent d’une résistance politique ou de perturbations esthétiques, les phénomènes d’hybridation et de réversibilité des codes viennent défier les performances traditionnelles de genre. Si le travestissement reste pendant des siècles l’outil principal du brouillage, la modernité sonde les voies d’un au-delà multiple du genre, allant d’une érotique subversive à des interpénétrations existentielles et identitaires de fond, particulièrement sensibles dans les littératures contemporaines d’expression française de par le monde.

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Géraldine Toniutti, Les derniers vers du roman arthurien. Trajectoire d'un genre, anachronisme d'une forme, Genève, Droz (Publications Romanes et Françaises, 273), 2021, 656 p.

ISBN : 978-2-600-06223-7

Qu’implique le choix du vers dans le roman, à une époque où la prose s’est déjà imposée comme forme privilégiée du genre ? C’est à cette question que la présente étude soumet le corpus des derniers romans arthuriens en vers, rédigés entre 1260 et 1380. Le choix atypique du vers dans ces romans interroge les valeurs esthétiques attribuées à chaque forme au cours de ces siècles de mutation que sont le XIIIe et le XIVe siècle : l’écriture en vers résiste, mais est en décalage avec la forme irrémédiablement favorisée. À partir de ces textes, l’étude trace l’abandon du vers au profit de la prose dans le roman et sa spécialisation lyrique, engageant ainsi des réflexions sur la conjonction entre forme et genre. Ce corpus invite encore à théoriser la position tardive qu’occupent ces romans dans la trajectoire historique du roman arthurien en vers. Des interactions entre vers tardif et prose émergeante découle une véritable poétique de la tardivité, dont l’étude rend compte.

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