Souvent présentée comme une période charnière, la « Renaissance du XIIe siècle » voit fleurir les écoles : école de Laon, de Saint-Victor, de Paris, de Chartres, école d’Abélard aussi, auxquelles on peut ajouter le groupe formé par les Porrétains ou bien encore les « écoles du cloître » (chartreux, cisterciens, clunisiens).

L’« âge des écoles » marque ainsi le passage d’une forme de vie intellectuelle à une autre, l’évolution de la culture monastique vers la culture urbaine, qui verra la naissance de l’université de Paris au XIIIe siècle et l’avènement de la scolastique. Au moment où se produit un tel essor, la littérature en langue romane connaît une seconde naissance. La langue d’oc voit s’épanouir la lyrique tandis qu’au nord de la Loire, dès les dernières années du XIe siècle, les chansons de geste se répandent, avant que les romans et la poésie des trouvères ne fassent leur apparition. Loin d’être étrangers l’un à l’autre, ces deux phénomènes entretiennent des rapports nombreux et complexes qui valent d’autant plus d’être étudiés que le retentissement de ces écoles de pensée sur la littérature romane est perceptible bien au-delà du XIIe siècle. Telle est l’ambition de cet ouvrage, qui propose un bilan historiographique, de nombreuses études de cas et une réflexion à caractère épistémologique. 

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Expériences oniriques dans la littérature et les arts du Moyen Âge au XVIIIe siècle

Sous la direction de Mireille Demaules
No 22. 2016. 1 vol., 430 p., broché, 15,5 × 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-3011-6. 75 € 

Rêve, vision, cauchemar, extase, somnambulisme, rêverie, délire : qu’ont en commun ces divers états de l’inconscience qui emportent l’homme dans un territoire au-delà de la raison et du sens ? Quelle est leur origine ? Quels rapports entretiennent-ils avec la pensée et la représentation artistique ? C’est à ces questions que se proposent de répondre les contributions rassemblées dans cet ouvrage. La variété des sources considérées répond au souci d’apporter un éclairage pluridisciplinaire sur un sujet qui concerne, dans la longue durée, autant la production esthétique que l’histoire du droit, des idées ou des mentalités européennes. 

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L'appel à contribution pour le numéro de 2018 de Perspectives Médiévales est désormais disponible. Vous pouvez le consulter dans les trois langues de la revue en cliquant sur les liens suivants :

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- Italien

Les propositions d’article (avant-projet d’une page avec bibliographie) sont à adresser conjointement à Sébastien Douchet (sebastien.douchet[à]univ-amu.fr) et à Véronique Dominguez (veronique.dominguez[à]u- picardie.fr) avant le 31 décembre 2016.

  1. Le calendrier est le suivant :

    • Jusqu’au 31 décembre 2016 : remise du projet.

    • 15 février 2016 : avis du comité scientifique de la revue.

    • 1er juillet 2017 : remise de l’article qui sera soumis au comité scientifique pour correction.

    • 1er décembre 2017 : remise de la version définitive de l’article.

    • 15 janvier 2018 : publication du numéro en ligne (peme.revues.org).

La troisième saison des Regards croisés Lettres/Histoire abordera en 2016-2017 la question de l’écriture de l’histoire : après l’approche croisée de trois chefs-d’œuvre issus de la Grande guerre, en 14-15, et Zola entre lettres et histoire en 15-16, la littérature est invitée par l’histoire à observer le geste littéraire de son écriture.

Les trois rencontres interdisciplinaires proposées cette année forment une trilogie qui suit à la fois l’ordre chronologique, qui est aussi l’ordre des  programmes d’histoire-géographie, dont les programmes de français accompagnent la logique. Le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires (E.P.i) est particulièrement pris en compte: chaque rendez-vous s’accompagne de pistes corrélées à la perspective du travail interdisciplinaire.

Ces rencontres ont lieu, sauf mention contraire, au Lycée Raspail (14e, station Didot du tram T3). Elles se déroulent le mercredi après-midi de 14 à 17 h. Une première heure donne la parole à l’histoire, la deuxième aux lettres, et la troisième au public, qui peut ainsi prendre pleinement part à la rencontre, en exprimant son point de vue, ses critiques, et les compléments qui lui paraissent nécessaires.

Nithard et les Serments de Strasbourg : éclosion de la langue française au cœur de la guerre civile.

842-843. L'Histoire abordera les antécédents du partage de Verdun de 843, qui solde la fin de l'empire carolingien. Les Lettres étudieront le récit, unique en son genre, qui nous a été conservé de cette période, grâce à la commande d'écriture passée par Charles le Chauve à son cousin Nithard, qui combat à ses côtés. Nithard prend donc la plume à la demande de son suzerain. C'est un laïque, fait relativement rare dans l'historiographie de la période, et c'est par un sursaut de fidélité qu'ajoutant un troisième puis un quatrième livres à ce qui restera comme L'histoire des fils de Louis le Pieux, écrite en latin, il transcrit le serment prêté en langue vernaculaire romane par Louis le Germanique, à Strasbourg, devant les armées de son frère. Il offre ainsi sans le savoir son acte de naissance à la langue française. 

L'étude littéraire menée par Françoise Gomez s'attachera à cette extraordinaire éclosion, au cœur du texte latin: en partant de formules-clés, isolées et traduites pour être à la portée de tous, latinistes et non-latinistes, on verra comment elles structurent le récit et disent le fonctionnement de la diplomatie guerrière, au sein même du chaos fratricide.

Pour consulter la présentation sur le site de l'Académie de Paris, cliquez sur ce lien.

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