La Chanson de sainte Foy, éd. et trad. par Valérie Fasseur, Genève, Droz, coll. « Texte courant », 2025.

ISBN : 978-2-600-06612-9

Composée quelques décennies avant les premiers poèmes des troubadours, datant des environs de 1070, la Chanson de sainte Foy, première œuvre littéraire en occitan, est un somptueux monument de la civilisation médiévale méridionale. Elle raconte le martyre que la jeune sainte de douze ans subit à Agen en 303, puis le châtiment des persécuteurs païens. Le poète, que ses procédés d’écriture désignent comme un moine, entrelace et récrit de nombreuses sources latines, qu’il met au goût du jour, à l’intention de ses contemporains et des lecteurs à venir. L’édition est accompagnée d’une traduction fluide et vivante. L’introduction et les nombreuses notes proposent une lecture neuve du poème et invitent à découvrir le lieu et le contexte dans lesquels il fut écrit.

Plus de précisions sur le site web de l’éditeur.

Comment les Franciscains ont-ils utilisé la littérature pour diffuser leurs idées dans la société laïque entre le Moyen Âge et la première modernité ? Telle est la question posée dans le cadre du projet E2F. Dès le XIIIe siècle en effet, l’ordre franciscain apparaît comme une remarquable organisation de production et de diffusion culturelle, inscrite au cœur des réseaux du pouvoir économique et politique. Il se signale notamment par la mise en circulation d’œuvres littéraires en langue française conçues comme des supports didactiques et idéologiques accessibles au laïc éloigné du monde savant. Deux chantiers de recherche principaux sont conduits sur la durée du projet : l’établissement d’un répertoire des « Œuvres franciscaines en français », voué au catalogage systématique des textes français médiévaux d’origine franciscaine ; l’examen d’un premier corpus de textes franciscains constitué des Vies françaises de saint François et de sainte Claire d’Assise, qui fait l’objet d’une étude philologique, littéraire et bibliologique. Le projet E2F interroge ainsi la façon dont les écritures franciscaines, en configurant une forme nouvelle de « prédication littéraire », ont assuré l’élaboration et la transmission aux illitterati d’une norme dogmatique, morale, politique et spirituelle. Plus largement, il entend ouvrir la voie à un paradigme nouveau dans les études en littérature médiévale en définissant les contours d’une « franciscanité littéraire » en langue vernaculaire.

Pour consulter le programme de la journée organisée par Thibaut Radomme, cliquez ici.

Retrouvez toutes les informations en ligne sur le site de l'IHRIM.

Les Rencontres de musicologie médiévale sont proposées annuellement par le Groupe des médiévistes de la Société française de musicologie. Elles répondent au désir d’insuffler une dynamique disciplinaire, scientifique et humaine à la communauté des médiévistes français et francophones. Ces Rencontres, dont la première édition s’est tenue à Paris en juin 2021, sont un lieu d’échanges entre musicologues médiévistes, chercheurs des disciplines connexes, ainsi que divers acteurs de la musique et de la musicologie médiévales. Elles sont l’occasion d’entendre des communications pendant lesquelles sont présentés des travaux achevés, des recherches en cours ou des projets scientifiques, artistiques et pédagogiques. S’y ajoute un volet de réflexion disciplinaire sur la recherche, l’enseignement et la diffusion de la musique médiévale, mené sous forme de courtes communications, de tables rondes et d’ateliers.

Retrouvez ici l'appel à communication.

Vous pouvez envoyer vos propositions de communication à rmm@sciencesconf.org avant le 30 juin 2025.

Louis-Patrick Bergot, L'imaginaire apocalyptique. Réception dans la littérature française des XIIe et XIIIe siècles, Genève, Droz, coll. « Titre courant », 2025.

ISBN : 978-2-600-00578-4

Bien loin de la conception cataclysmique que nous en avons, l’apocalypse est en réalité un genre littéraire qui s’enracine dans l’Antiquité judéo-chrétienne. Deux de ces apocalypses, l’Apocalypse de Jean et l’Apocalypse de Paul, ont laissé une empreinte durable dans les mentalités médiévales, car elles répondaient à deux préoccupations majeures du Moyen Âge : le Jugement collectif et le Jugement individuel. Elles ont donné naissance à un imaginaire qui a imprégné une part considérable de la littérature médiévale, jusqu’à devenir un univers mental autonome, riche de motifs, de lieux, de créatures et quelquefois d’inquiétudes. De texte en texte, cet imaginaire s’est propagé au gré de strates intertextuelles que la philologie est en mesure de démêler. Cependant, ce réseau d’interférences ne doit pas nous faire oublier que l’imaginaire apocalyptique a aussi sollicité, au fil de sa transmission, des mécanismes cognitifs tels que la compréhension, la représentation ou l’imagination.

Plus de précisions sur le site web de l’éditeur.

Julien Stout, L'auteur retrouvé (Droz, 2025)

Par Yoan Boudes, le 11 avril 2025Lire la suite

Julien Stout, L'auteur retrouvé. L'avènement des premiers recueils à collections auctoriales de langue française au Moyen Âge central, Genève, Droz, coll. « Publications romanes et françaises », 2025.

ISBN : 978-2-600-06591-7

Polémique, la question de l’(in-)existence de l’auteur médiéval a souvent été abordée à travers le prisme du sujet, dont l’auteur serait progressivement devenu l’avatar littéraire, régnant en maître sur le système esthétique, éditorial et juridique moderne. Pour renouveler le débat, le présent ouvrage entend contourner cette confusion téléologique entre auteur et subjectivité afin de mieux comprendre en contexte un chapitre clé de l’histoire de la notion : l’avènement, au Moyen Âge central (1100-1340), des premiers manuscrits organisés autour de figures d’auteurs francophones. Par l’analyse d’un corpus original de vingt-cinq manuscrits consacrés à dix-sept auteurs, on arguera que ces recueils sont moins le fait de consciences « proto-modernes », soucieuses de contrôler la diffusion de leur œuvre, que le fruit d’un effort éditorial collectif et planifié pour bâtir des figures auctoriales vernaculaires, et ce, dans un dialogue décapant, quoiqu’empreint de piété, avec les conceptions antiques de l’auteur.

Plus de précisions sur le site web de l’éditeur.

page 1 sur 2suivante