Le Sermon d'Amiens, anomyme du XIIIe siècle en langue vernaculaire
édition et traduction par Annette Brasseur
Genève, Droz, 2018
Le XIIIe siècle est un grand siècle de la prédication, illustrée par quelques noms parvenus jusqu’à nous, mais aussi par d’obscurs sermonnaires dont les prônes nous apprennent beaucoup. Tel est le cas de l’auteur anonyme du Sermon d’Amiens, resté peu connu des médiévistes, faute d’une édition bien documentée répondant aux exigences de la critique moderne. La publication de ce texte, sur nouveaux frais, que donne Annette Brasseur, comble cette lacune. Elle est accompagnée de sa mise en français moderne (il n’en existe, jusqu’à présent, qu’une traduction en anglais), assortie d’une étude grammaticale, philologique et littéraire, de nombreuses notes, de tables précises et d’un volumineux glossaire. Elle invite aussi nos contemporains, dont on connaît le regain d’intérêt pour la prédication, à découvrir un dominicain surprenant, fin psychologue, qui sait mettre en œuvre, avec une très grande ingéniosité, tous les moyens de persuasion dont il dispose, pour obtenir les subsides indispensables à un évêque d’Amiens voulant faire effectuer les travaux de réparation qui s’imposent dans la cathédrale de cette ville.
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Apta Compositio. Formes du texte latin au Moyen Âge et à la Renaissance
édité par Christiane Deloince-Louette, Martine Furno et Valérie Méot-Bourquin
Genève, Droz, 2018
L’étude de la mise en forme des textes a fait ces dernières années l’objet de travaux importants depuis ceux, pionniers, d’Henri-Jean Martin. On sait qu’une même œuvre acquiert des significations différentes quand sa mise en texte et en page se transforme, que le texte apparaît bien souvent comme « une forme de l’intention» qui fait intervenir plusieurs «co-élaborateurs» (l’auteur, le typographe, le destinataire ou lecteur) et dont la réalisation définitive sur la page est le produit d’une tension entre un projet et les difficultés qu’il rencontre. Au croisement de l’histoire du livre, de la rhétorique et de l’histoire des idées, les vingt et une contributions ici réunies, issues du IVe congrès de la Société d’Etudes Médio et Néo-latines (Semen-l), montrent comment la mise en forme matérielle et intellectuelle des textes latins au Moyen Age et à la Renaissance conditionne leur réception, en interrogeant à la fois leurs dispositifs matériels, leurs choix rhétoriques et leurs pratiques éditoriales.
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Mine, métal, monnaie, Melle. Les voies de la quantification de l'histoire monétaire du haut Moyen Âge
études réunies par Marc Bompaire et Guillaume Sarah
Genève, Droz, 2018
La quantification monétaire est une préoccupation majeure des historiens des échanges et des numismates. Pour le haut Moyen Age, le manque de «données chiffrées» a par le passé incité à étudier cette question par des approches extérieures à la monnaie. Des travaux récents semblent toutefois démontrer que l’examen de l’ensemble des données constitue une approche légitime. L’étude de la signature géochimique du métal produit à Melle, dans le cadre du projet ANR FAHMA (Filière de l’argent au haut Moyen Age), a conduit à essayer de mettre en évidence ses liens avec le monnayage émis au nom de cette cité et au-delà. Il y a là des éléments pour suivre la diffusion de ce stock métallique qui nous invitent à réfléchir sur l’importance quantitative de la production minière de Melle et sur sa contribution au stock métallique et monétaire disponible à l’époque. Le cas de Melle nous place dans le monde Franc, mais des éclairages sont apportés sur les monnayages byzantins et arabes, orientaux et occidentaux, pour lesquels ont été mises en œuvre diverses méthodes spécifiques. Des comparaisons avec d’autres sites miniers liés à des productions monétaires sont également proposées: il s’agit de mettre en valeur les procédures de raisonnement et les présupposés fondant les propositions de quantification des productions métalliques ou monétaires, de la masse monétaire en circulation ou de l’intensité de cette circulation.
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La deuxième circulaire pour le XXIe Congrès de la Société Rencesvals est disponible à l'adresse suivante : https://rencesvals2018.utoronto.ca/?page_id=1136&lang=fr
Pour aider les jeunes chercheurs à participer à la rencontre, le Comité de Direction de la Société a décidé d’octroyer dix bourses d’un montant de 300€ chacune. Pour pouvoir prétendre à une bourse, il faut être membre de la Société Rencesvals, ne pas avoir défendu sa thèse depuis plus de 5 ans, et s'engager à assister à l'ensemble du Congrès. Les candidatures sont à adresser aux bureaux des sections nationales pour le 1er juillet 2018.
Les candidatures françaises doivent parvenir à Bernard Guidot avant cette date à l'adresse suivante : Bernard Guidot, Président de la Section française Rencesvals, 2 Allée Pontus de Tyard, 54600 VILLERS-LES-NANCY ou par Internet à bernard.guidot[à]univ-lorraine.fr.