Dans le sillage du numéro « Le Moyen Âge pour laboratoire » (Fabula LHT, n°20, janvier 2018), cet atelier entend poursuivre le questionnement qui l’animait : comment la littérature médiévale nous aide-t-elle à faire de la théorie littéraire autrement ?

L’atelier, organisé par Florent Coste (Université de Lorraine), Nathalie Koble (ENS Paris) et Amandine Mussou (Université Paris Diderot), suivra un rythme mensuel : les séances se tiendront un jeudi par mois de 16h30 à 18h30 à l’Université Paris Diderot‑Paris 7 et à l’ENS Paris. Chaque séance fera entendre un ou deux intervenant(s) et sera animée par un ou deux discutant(s).

Carnet de recherche de l'atelier sur Hypothèses : https://medielab.hypotheses.org

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Élodie Burle-Errecade et Valérie Gontero-Lauze (dir.)

Le Manuscrit unique. Une singularité plurielle

Paris, Sorbonne Université Presses, 2018

Œuvre dont il ne reste qu’un seul exemplaire, le manuscrit unique nécessite, pour les médiévistes, une adaptation et une façon. On peut même partir de l’affirmation que tout manuscrit médiéval est unique, en tant qu’objet d’art (objet-livre et recueil d’enluminures) et version originale d’un texte (et ce jusqu’à l’invention de l’imprimerie). Cet ouvrage le démontre, l’unicité du livre est pour cette époque à la fois commune – le manuscrit dans sa forme même de copie est toujours unique – et singulière, dans les questions de production, de lecture et de réception qu’elle continue indéfiniment de poser. Électron libre d’une hypothétique tradition, le manuscrit dit "unique", souvent mystérieux et problématique, ouvre la voie à une riche réflexion dont les textes ici rassemblés sont un reflet.

Le manuscrit unique interroge en premier lieu la réception : pourquoi une œuvre nous est-elle parvenue dans un seul manuscrit ? Est-ce à dire que nous avons failli ne jamais la connaître (comme certaines œuvres de Chrétien de Troyes, dont nous ne connaissons que le titre) ? Le manuscrit unique introduit corollairement des problèmes d’édition. L’objet-livre médiéval, lorsqu’il est la source unique dont nous disposons, ne nous est pas forcément familier et demande un travail de lecture et d’interprétation spécifiques. C’est la question de l’intertextualité qu’ouvre pour nir le manuscrit unique. Comment lire ce texte, sinon à la lumière d’autres œuvres ? Les éditions de textes conservés dans un manuscrit unique s’attachent-elles généralement à retrouver les topoï du genre, à établir des comparaisons et des rapprochements avec des textes similaires et/ou contemporains ?

Le volume Le Manuscrit unique est issu du colloque de la SLLMOO qui s'est tenu à l'Université d'Aix-Marseille en septembre 2010.

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