La revue Polythesis. Filologia, Interpretazione e Teoria della letteratura lance un nouvel appel à contribution pour son deuxième numéro, sur le thème « Chasseur, cultivateur, éleveur : trois fonctions anthropologiques dans la littérature » (sous la direction de Andrea Ghidoni et Antonella Sciancalepore). Les contributions hors du thème monographique seront prises en considération pour le deuxième numéro ou pour le suivant.

Les propositions devront être envoyées à l’adresse redazione.polythesis@unimc.it

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Les actes de la journée d'étude "Bonne chançon vaillant : la chanson d'Aspremont", sur le programme de l'Agrégation 2020, sont disponibles sur Fabula. Pour consulter les articles, cliquez sur ce lien.

Joël Blanchard, La Fin du Moyen Âge (Perrin, 2020)

Par Louis-Patrick Bergot, le 10 février 2020Lire la suite

Joël Blanchard, La Fin du Moyen Âge, Paris, Perrin, 2020, 344 p., 24 €

Délimitée par le règne des premiers Valois, de 1328 à 1515, la fin du Moyen Âge est une période haute en couleur, forte en contrastes, marquée par la guerre de Cent Ans, les rivalités fratricides entre princes du sang, les rébellions communales contre l’impôt, les pandémies comme la peste noire, la lutte inexpiable entre Armagnacs et Bourguignons. Elle est aussi marquée par des débats érudits, des discussions théologiques, une abondante production d’œuvres littéraires, prophétiques, juridiques… Loin de l’image du déclin et du désenchantement popularisée par le romantisme, Joël Blanchard donne à voir une fin de Moyen Âge inspirée, savante, bouillonnante d’idées neuves et traversée d’une rare vitalité créative. Puisant dans ses connaissances du paysage culturel, politique et militaire du royaume de France en ce temps-là, l’auteur réhabilite avec pénétration et un incontestable brio presque deux siècles d’une histoire trop souvent négligée.

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Les quinze joies de mariage, éd. Jean Rychner et trad. Jean-Claude Mühlethaler, Genève, Droz ("Texte courant", 81), 2020.

Contrairement à la plupart des oeuvres du Moyen Âge, Les Quinze joies de mariage (vers 1400) n’ont cessé d’être rééditées, traduites, illustrées. Mais comment ce fleuron de la misogynie a-t-il résisté à l’épreuve des siècles ? Tout en reprenant les lieux communs sur les femmes, le clerc anonyme sait raconter avec verve les conflits quotidiens entre les époux. Le lecteur peut trouver dans les récits un intérêt historique ou les faire entrer en résonance avec son propre temps. Le cadre a beau être médiéval, les stratégies de manipulation ou les souffrances causées par une relation toxique sont terriblement actuelles. Le carcan du devoir, les soucis d’argent, le viol, le divorce et le poids du jugement social ne le sont guère moins. Aussi d’un point de vue littéraire, les Quinze Joies sont d’une étonnante modernité : l’auteur soumet, sans juger, différents cas de figure au lecteur, le laissant libre d’en rire ou de s’indigner au nom de la morale – hier comme aujourd’hui.

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Le Cuer d'amour espris, éd. Gilles Roussineau (Droz, 2020)

Par Louis-Patrick Bergot, le 05 février 2020Lire la suite

Le Cuer d'amour espris, éd. Gilles Roussineau, Genève, Droz ("Textes littéraires français", 652), 2020.

Composé deux ans après le Mortifiement de Vaine Plaisance, le Cuer d’amour espris est un récit à la fois romanesque et allégorique qui raconte, sous la forme d’un songe, les aventures du Coeur. Sorti de la poitrine du narrateur par Amour, il devient un chevalier qui part à la conquête de Douce Merci, sa bien-aimée. Après bien des tribulations, il parvient dans l’île du dieu Amour, où il réussit à donner un unique baiser à Douce Merci. Mais il est grièvement blessé par ses ennemis. Douce Merci est contrainte de retourner en captivité et le Coeur va finir ses jours en prières à l’Hôpital d’Amour. Dans l’épilogue, René espère qu’il ne sera plus tourmenté par le dieu Amour, qui embrase les coeurs d’un désir douloureux. Le jeu parodique et l’humour confèrent au récit une tonalité particulière et une expression singulière et originale, qui ne manquent ni de charme ni de poésie. Le texte est illustré par la reproduction des seize miniatures de Barthélemy d’Eyck.

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