Présentation

Par Patrick Moran, le 29 juillet 2025Lire la suite

La Société de Langue et de Littérature médiévales d'Oc et d'Oïl réunit les enseignants de l'enseignement supérieur et les chercheurs français et étrangers spécialistes de ce domaine. Elle a plusieurs missions :

  • développer et établir des contacts entre médiévistes littéraires et linguistes, en favorisant l’échange d’informations au niveau national et international ;
  • encourager toute initiative tendant au développement des études médiévales (langue et littérature d’oc et d’oïl) au sein de l’université et en dehors ;
  • stimuler la recherche, l’enseignement et la vulgarisation dans ces disciplines ;
  • diffuser la recherche et les travaux des jeunes chercheurs.

À cette fin, le site conjointures.org propose un annuaire des membres, des informations mises à jour régulièrement (annonces de colloques, publications, informations officielles sur les postes et l’actualité ministérielle), un fichier des thèses et des documents bibliographiques à destination de l’enseignement secondaire.

Elle publie par ailleurs la revue Perspectives Médiévales, qui est accessible depuis l’automne 2012 sur le portail revues.org et co-organise avec l’université qui reçoit son Assemblée Générale un colloque, publié entre 2010 et 2019 par les Presses Universitaires de Paris-Sorbonne et, depuis 2021, en ligne sur le site des ressources en ligne de Librairie Droz.

Les médiévistes ayant un travail d'édition en cours peuvent le signaler à la section romane de l'IRHT via le lien ci-dessous : https://romane.hypotheses.org/travaux-dedition-en-cours

Pour adhérer à la SLLMOO, vous pouvez contacter sa trésorière, Clotilde Dauphant. L'adhésion pour une année civile est de 30 € (10 € pour les doctorants) et le règlement peut se faire par chèque ou par virement.

Pour publier une annonce (sur une manifestation scientifique, une parution, un appel à contributions, etc., ou pour demander la mise à jour ou la création de votre page d’adhérent), vous pouvez contacter le webmestre de la Société, Yoan Boudes.

Dans le cadre du projet FabuLab, un poste d'ingénieur·e d’études pour un contrat à durée déterminée de trois mois, à partir du 5 janvier 2026 est créé. Le poste porte sur l’édition numérique de textes médiévaux et s’adresse à des candidats titulaires d’un Master.

Quelques informations sur le poste :

  • Intitulé du poste : Ingénieur·e d’études en édition numérique de textes médiévaux, CDD
  • Lieu : IRHT (au choix Aubervilliers-Campus Condorcet ou Orléans) ou Université de Lille ; télétravail possible
  • Durée : 3 mois
  • Date de début : 5 janvier 2026
  • Quotité : Temps plein (100 %)
  • Rémunération : 2103 € net mensuel

La mission se déroule dans le cadre du projet exploratoire FabuLab (financement Biblissima+), dirigé par Joana Casenave. FabuLab se fonde sur le corpus de l’Isopet 1-Avionnet, recueil de fables ésopiques daté de la fin du XIIIe - début du XIVe siècles. Il constitue la première étape de l’élaboration d’une édition numérique de ce corpus et propose de réfléchir aux modalités d'indexation fine des textes et des images et aux parcours de lecture qu’ils permettront de développer dans le corpus. En se basant directement sur les modes et les objets d'indexation du corpus, ces parcours de lecture offriront des accès variés aux textes (édition diplomatique, édition critique, parcours thématiques, rhétoriques, narratifs, diachroniques). L'objectif est de développer des outils analytiques et de faire dialoguer les données et métadonnées du corpus avec les entités et les référentiels de Biblissima+.

Missions : L’ingénieur.e d’études sera chargé.e de l’édition numérique de fables médiévales (corpus de l’Isopet I-Avionnet). Missions : travail de relecture des transcriptions des textes, encodage des textes selon les standards XML/TEI (Text Encoding Initiative), indexation thématique, rhétorique, narrative et iconographique en lien avec les objectifs du projet, alignement des données textuelles et iconographiques avec des référentiels existants (Biblissima+, Vocabulaires de l’IRHT, etc.), participation à des réunions de travail et échanges avec l’équipe projet.

Compétences :

  • Savoirs / connaissances : Maîtrise du moyen français ; Connaissances en paléographie médiévale ; Connaissance des outils d’analyse littéraire (narratologie, rhétorique) ; Bonne compréhension des principes d’encodage XML/TEI ; Notions en édition critique et édition numérique ; Sensibilisation aux Humanités numériques et aux vocabulaires contrôlés.
  • Savoir-faire : Transcrire fidèlement des textes médiévaux à partir de sources manuscrites ; Encoder avec précision selon les recommandations XML/TEI (et adapter les balises selon les besoins du projet) ; Indexer des textes en lien avec des référentiels thématiques, narratifs ou iconographiques ; Manipuler des outils numériques d’édition (ex : oXygen XML) ; Rechercher et intégrer des alignements avec des entités existantes (URI, référentiels, autorités).
  • Savoir-être : Rigueur et précision dans le traitement des données textuelles et manuscrites ; Sens de l’organisation et autonomie dans la gestion du temps ; Appétence pour les humanités numériques ; Capacité à collaborer au sein d’une équipe pluridisciplinaire ; Ouverture à l’expérimentation et aux méthodes exploratoires.

Candidatures (CV + lettre de motivation) à envoyer avant le 18 août 2025 à Joana Casenave (joana.casenave@univ-lille.fr), Emmanuelle Kuhry (emmanuelle.kuhry@irht.cnrs.fr) et Marie- Laure Savoye (marie-laure.savoye@irht.cnrs.fr).

Voir l'annonce sur le site de Biblissima+.

Un colloque « Malheurs du corps épique – figuration, symbolisation (Antiquité, Moyen âge, Renaissance) » aura lieu les 18 et 19 juin 2026 à l'Université d'Orléans (Centre International Universitaire pour le Recherche – Hôtel Dupanloup).

Organisation : Pierre-Alain Caltot, Philippe Haugeard et Nicolas Lombart

Argumentaire

Portant sur des sources littéraires, le colloque entend étudier ou interroger les représentations du corps épique mis à mal, de l’Antiquité à la Renaissance. Les communications pourront s’inscrire dans telle période exclusivement ou assumer une démarche plus diachronique, en comparant par exemple des œuvres appartenant à des périodes différentes – antique, médiévale ou renaissante. La bibliographie (voir ci-dessous) impose le double constat suivant : 1) l’anthropologie historique a permis aux représentants de la Nouvelle Histoire de baliser la bibliographie d’études déjà solides participant d’une histoire du corps, en particulier depuis les années 2000. Ce renouveau des analyses et des objets historiques a imposé de nouveaux outils de recherche, pour la plupart limités à telle ou telle période. 2) Les études littéraires, pour leur part, ont surtout souligné la valorisation intrinsèque au corps du héros épique, corps glorieux ou lumineux, véritable « corps de transfiguration », qui, révélant des qualités morales hors du commun, s’affirment à travers un parcours exemplaire d’épreuves qualifiantes. Or, dès ses actes fondateurs, le genre épique fait coexister, à côté d’Achille, Thersite dans l’Iliade (II, 213-224 pour son portrait). Avec ce personnage, le poète homérique semble associer veulerie morale, laideur hideuse et bassesse sociale, au point que Thersite devient l’emblème d’un autre corps épique. Derrière cette figure, exemplaire d’une diversité des personnages épiques, nous souhaitons interroger les malheurs du corps épique, que ce soit sur le champ de bataille où l’intégrité du corps épique est interrogée, ou en dehors des combats : pourront alors être analysés les corps épiques vieillissants, éprouvés, marginalisés. Les propositions de communication pourront s’inscrire, sans exclusive, dans l’un des axes suivants (les exemples cités proviennent de l’épopée antique mais trouveront des analogues dans les textes du Moyen Âge et de la Renaissance) :

– Malheurs du corps sur le champ de bataille : les supplices et les agonies du corps blessé et souffrant, véritable corpus dolens, peuvent apparaître comme autant de miroirs inversés du corps héroïque. Quels usages l’épopée propose-t-elle de la description des corps vulnérables ? On pourra ainsi envisager ses fonctions narratives – comment l’assassinat de Patrocle relance-t-il l’intrigue de l’Iliade ? – ; stylistiques – le recours à l’hypotypose dans l’acharnement contre les corps dans la Pharsale de Lucain – ; ou encore son rôle dans la construction du personnel héroïque – l’importance de la mort de Pallas dans la définition d’un héroïsme propre à Énée dans l’Énéide.

– La dégradation des corps défaits ou vaincus constitue autant d’humiliations qui contreviennent au code de valeurs – morales, religieuses, politiques – que l’épopée affirme par ailleurs. De tels passages peuvent alors interroger directement l’épopée comme code générique. En arrière-plan se pose ainsi la question de la représentation des (contre-)modèles que l’épopée élabore. C’est ainsi que l’insistance sur le corps et les fonctions corporelles des prétendants de Pénélope dans l’Odyssée contribue à en faire des antithèses du héros tandis que la galerie des tyrans, modèles inversés du roi juste et pieux, que proposent les épopées (Mézence dans l’Énéide ; Capanée dans la Thébaïde de Stace…) travaille de l’intérieur la normativité épique, y compris dans son rapport au corps social.

– Des malheurs, nous passons aux défauts ou aux passions épiques qui affectent et gâtent le corps des personnages épiques, la mollesse, la paresse, la peur confinant parfois à la couardise constituent autant de manquements par rapport au comportement attendu pour le héros et son rang. De ce point de vue, la présence de personnages a priori étrangers aux valeurs héroïques dans l’épopée pourra être interrogée, par exemple pour leur âge – vieillards –, ou pour leur modestie sociale – marginaux et mendiants, comme Ulysse dans les derniers chants de l’Odyssée. Dans les Métamorphoses, Ovide propose une épopée du corps changeant, envisageant entre autres la dégradation des corps héroïques vers une animalisation ou une réification.

Les propositions de communication, accompagnées d’un résumé ou d’un argumentaire d’une vingtaine de lignes, sont à adresser avant le 15 décembre 2025 aux trois adresses suivantes : pierre-alain.caltot@univ-orleans.fr, philippe.haugeard@univ-orleans.fr et nicolas.lombart@univ-orleans.fr.

Le XVIIIe Congrès de la Société Internationale de Littérature courtoise aura lieu du 20 au 24 juillet 2026 à l'Université Paul-Valéry Montpellier III. Après une réflexion portant sur « Redéfinir la courtoisie » en 2023, le XVIIIe congrès propose cette fois de s’interroger sur la notion de « Savoir courtois ».

Si la notion d’amour courtois, inventée par Gaston Paris en 1883 mais absente des textes médiévaux qui évoquent en revanche la fin’amor, est controversée, l’adjectif courtois et ses dérivés, courtoisie, courtoisement abondent dans la littérature d’oc et d’oïl, véhiculant l’idée d’une maîtrise, d’une compétence ou d’un savoir. Mais quels sont ces savoirs qu’implique la notion de courtoisie ? Que faudrait-il connaître ou maîtriser pour être courtois ? Plus généralement, quels sont les liens entre courtoisie et connaissance ?

Vous pourrez trouver sur le carnet Hypothèses de la branche française l'appel à communication intégral.

Nous vous invitons à envoyer vos propositions de 200 mots maximum, pour des communications de 20 minutes en anglais ou en français, avant le 30 octobre 2025 à l’adresse suivante : silc_montpellier_2026@univ-montp3.fr.

Nous acceptons aussi les propositions de sessions thématiques à trois ou quatre participants.

Organisateurs : Valérie Fasseur, Catherine Nicolas et Mathias Sieffert.

Une autre Cité des dames. Hommage à Yasmina Foehr-Janssens , éd. par Hélène Bellon-Méguelle, Camille Carnaille, Philippe Frieden et Marion Uhlig, Genève, Droz, coll. « Publications romanes et françaises », 2025.

ISBN : 978-2-600-06596-2

En 1405, Christine de Pizan rédige le Livre de la Cité des dames où, sous l’égide de Raison, Droiture et Justice, elle bâtit une cité pour abriter et défendre « tant les passees dames comme les presentes et celles a avenir » (III, 19). Prenant exemple sur ce prestigieux modèle, les élèves, collègues, amies et amis de Yasmina Foehr-Janssens ont entrepris d’édifier une autre cité des dames pour lui rendre hommage. Son œuvre critique et ses enseignements ont renouvelé cet art de lire cher à l’école genevoise de la lettre en le plaçant au service de la reconnaissance et de la valorisation des femmes qui ont fait, peuplé et reçu la littérature médiévale. En plus de ses contributions essentielles sur la tradition des Sept Sages et sur les figures de la veuve et de la jeune fille, tant de ses articles mettent à l’honneur les héroïnes, les saintes et les autrices, constituant une galerie variée de portraits féminins. Le présent volume s’inscrit sous le double matronage de Christine de Pizan et de la récipiendaire à l’honneur en célébrant les femmes de jadis et d’aujourd’hui, qui ont marqué l’histoire, la culture et la littérature.

Plus de précisions et le sommaire sur le site web de l’éditeur.

La journée d'études de l'association de jeunes chercheurs et chercheuses médiévistes Questes aura lieu le vendredi 13 juin prochain en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, et avec le concours de l'EA 4349 (Études et éditions de textes médiévaux), de l’ED 022 (Mondes anciens et médiévaux), de l’EA 173 (CERAM)

Le doute radical qu’il faut maintenir face au « mirage des sources », qui est pourtant tout ce dont nous disposons pour construire une interprétation des faits, est constitutif de l’éthique de la recherche. C’est pourquoi la critique du document est au fondement de la démarche des « sciences historiques » (histoire, philologie, histoire littéraire, histoire des arts etc.), et liée à leur processus d’institutionnalisation. En amont, la démonstration de la forgerie qu’est la Donation de Constantin par Lorenzo Valla en 1447 est considéré comme un acte fondateur de la critique textuelle moderne ; en aval, le travail d’Étienne Chavaray, archiviste paléographe ayant expertisé en 1870 les faux élaborés par Vrain-Lucas, appelé également comme expert comme lors du second procès de Dreyfus où les « chartistes » ont donné la mesure de leurs compétences spécialisées, montre la constitution d’un véritable secteur professionnel. Mais l’intérêt du faux ne s’épuise pas dans la preuve de son inauthenticité. Dans une perspective renouvelée par l’étude des cultures matérielles, la forgerie se présente comme un document à part entière, objet d’un véritable travail dont on désire interroger les tenants et aboutissants à l’occasion de cette journée d’études. Cette journée interrogera le faux comme un dispositif central dans les sociétés médiévales, en considérant sa fonction stratégique à l’intersection des relations de pouvoir et des relations de savoir. Matérialité, pragmatique et axiologie du faux sont les trois axes autour desquels s’articuleront les communications, dans une perspective ouverte sur l’ensemble des sciences humaines.

Organisation : Seong Joon Hong (Université Sorbonne Nouvelle), Tommaso Laganà (Università degli Studi di Torino), Max Parada (ULCO/Sorbonne Université) et Emma Belkacemi-Molinier (Sorbonne Université).

Comité scientifique : Cécile Caby (Sorbonne Université), Catherine Croizy-Naquet (Université Sorbonne Nouvelle), Frédérique Lachaud (Sorbonne Université), Sylvie Lefèvre (Sorbonne Université), Jean-François Nieus (Université de Namur) et Luigi Provero (Università degli Studi di Torino)

Cette journée prévue le vendredi 13 juin se déroulera à la Bibliothèque nationale de France (Paris), site François Mitterand, salle 70 (entrée Est). Il est possible de la suivre à distance en remplissant le formulaire de contact suivant.

Retrouvez l'ensemble du programme et toutes les informations sur le carnet de l'association Questes.

La John Gower Society annonce son sixième congrès international qui sera accueilli par l'Université d'Alicante, sur la côte méditerranéenne de l'Espagne, du 29 juin au 3 juillet 2026.

Le thème du congrès, « Gower Sea to Sea : Atlantic to Mediterranean », vise à englober à la fois la patrie de Gower et le monde méditerranéen, ainsi que les zones géographiques intermédiaires.

Les propositions de communications d'une durée de 20 minutes sur tout sujet lié au thème du congrès sont attendues avant le 15 août 2025. Elles doivent être envoyées en anglais à R. F. Yeager, président de la Société (rfyeager@hotmail.com).

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