La Société de Langue et de Littérature médiévales d'Oc et d'Oïl réunit les enseignants de l'enseignement supérieur et les chercheurs français et étrangers spécialistes de ce domaine. Elle a plusieurs missions :
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développer et établir des contacts entre médiévistes littéraires et linguistes, en favorisant l’échange d’informations au niveau national et international ;
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encourager toute initiative tendant au développement des études médiévales (langue et littérature d’oc et d’oïl) au sein de l’université et en dehors ;
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stimuler la recherche, l’enseignement et la vulgarisation dans ces disciplines ;
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diffuser la recherche et les travaux des jeunes chercheurs.
À cette fin, le site conjointures.org propose un annuaire des membres, des informations mises à jour régulièrement (annonces de colloques, publications, informations officielles sur les postes et l’actualité ministérielle), un fichier des thèses et des documents bibliographiques à destination de l’enseignement secondaire.
Elle publie par ailleurs la revue Perspectives Médiévales, qui est accessible depuis l’automne 2012 sur le portail revues.org et co-organise avec l’université qui reçoit son Assemblée Générale un colloque, publié entre 2010 et 2019 par les Presses Universitaires de Paris-Sorbonne et, depuis 2021, en ligne sur le site des ressources en ligne de Librairie Droz.
Les médiévistes ayant un travail d'édition en cours peuvent le signaler à la section romane de l'IRHT via le lien ci-dessous :
https://romane.hypotheses.org/travaux-dedition-en-cours
Pour adhérer à la SLLMOO, vous pouvez contacter sa trésorière, Clotilde Dauphant. L'adhésion pour une année civile est de 30 € (10 € pour les doctorants) et le règlement peut se faire par chèque ou par virement.
Pour publier une annonce (sur une manifestation scientifique, une parution, un appel à contributions, etc., ou pour demander la mise à jour ou la création de votre page d’adhérent), vous pouvez contacter le webmestre de la Société, Yoan Boudes.
Christine de Pizan, Livre de Paix, édité, traduit, commenté et annoté par Joël Blanchard et Michel Quereuil, Paris, Agora Pocket, 2025.
ISBN : 9782266334303
Date de parution : 2 octobre 2025
Christine de Pizan est la première autrice dont la vie s'identifie à son destin d'écriture. Elle est née en Italie, à Venise, dans la seconde moitié du XIVe siècle, et le Livre de Paix (1412-1413) exprime émotions et passions dans une crise qui atteint alors son paroxysme, nourrie par la rébellion des princes du sang et les révoltes communales : la folie du roi Charles VI fait basculer le royaume dans un abîme d'incertitude, l'invasion anglaise entretient une guerre endémique, le grand schisme d'Occident ébranle les convictions religieuses. Après la publication du Livre des faits et bonnes mœurs du sage roi Charles V, voici la première traduction en français moderne du Livre de Paix, témoin de l'engagement de Christine de Pizan dans le champ politique et porteur d'une profonde réforme de gouvernance. Au carrefour de différentes influences humanistes et spirituelles, l'oeuvre de Christine de Pizan trouve aujourd'hui des échos puissants. Ses prises de parole sont le témoignage éclatant d'une effervescence intellectuelle soutenue par celle qui, ouvrant aux femmes ce champ politique, est aussi la première féministe.
Plus de précisions sur le site web de l’éditeur.
La journée d'études « Les études arthuriennes au XXIe siècle » aura lieu le 24 octobre 2025 à l'Université Clermont Auvergne – MSH – Amphi 220 (4 rue Ledru – Clermont-Ferrand). Elle est organisée par Sébastien Douchet et Nathalie Bragantini-Maillard (CELIS-UCA).
Retrouvez l'ensemble du programme et toutes les informations sur le site du CELIS.
Thibaut Radomme et Pierre Manen organisent à l'Université Jean Monnet Saint-Étienne un séminaire de langue et littérature médiévales à l'automne 2025.
Programme
Lundi 29 septembre, 18h30 – Sarah Delale (Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis) : Rendre à César ce qui appartient à Cléopâtre : comment (dés)attribuer une œuvre médiévale ?
Lundi 20 octobre, 18h30 – Aurélie Barre (Université Jean Moulin Lyon 3) : Penser les relations texte/images dans la littérature médiévale. Réflexions à partir du Roman de la rose de Guillaume de Lorris et Jean de Meun
Lundi 3 novembre, 18h30 – Kasser-Antton Helou (Université Bourgogne Europe) : Les manuscrits français d’Outremer
Lundi 17 novembre, 18h30 – Marco Robecchi (Université libre de Bruxelles) : La linguistique diachronique appliquée aux “zones de transition” : le cas du Poitou médiéval
Vous pouvez retrouver le programme et les informations sur le site Fabula.
La Faculté des lettres de l'Université de Genève met au concours un poste de professeur-e ordinaire ou professeur-e associé-e en littérature française du Moyen Âge.
Les renseignements se trouvent : au lien suivant. Le délai de candidature est prévu jusqu'au 31 octobre 2025.
Le colloque international « Soft matters. Poésies textiles, jadis et aujourd’hui », organisé par Nathalie Koble (École normale supérieure-PSL, Item), Amandine Mussou (Université Paris Cité, Cerilac) et Marion Uhlig (Université de Fribourg) aura lieu à Paris le jeudi 25 septembre à l'Université Paris Cité (salle Pierre Albouy) et le vendredi 26 et samedi 27 septembre à l'École normale supérieure (Salle des Actes et Salle historique de la bibliothèque). Il est organisé en partenariat avec l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et le Musée de Cluny-Musée national du Moyen Âge
Retrouvez l'ensemble du programme et toutes les informations sur le site de l'Item.
Techniques ancestrales qu’on retrouve dans toutes les cultures, la tapisserie et les travaux d’aiguilles entretiennent avec la composition poétique (religieuse ou profane, traditionnelle ou expérimentale, collective, anonyme ou signée) des relations étroites qui dépassent amplement la métaphore évidente portée dans l’Antiquité latine par le mot textus – saisie de fils entrelacés –, ou bien par les images courantes empruntées au lexique du textile (trame, fil, chaîne, nœud, points, tresses, etc.) dans de nombreuses langues pour parler de poésie et de fiction. De Pénélope au craftivism contemporain, de Philomèle aux slogans brodés d’Annette Messager, de la poésie combinatoire sur brocart de soie de Su Hui aux silk poems de Jen Bervin, en passant par les chansons de toiles médiévales, l’héritage des quipus incas ou encore les poèmes hindis de Kabîr le tisserand, des poétesses, poètes et poèmes textiles redessinent, chacun.e dans son contexte propre, les contours de la poésie en déplaçant ses modalités d’expression, ses techniques, ses supports, ses conditions de production et de diffusion, son rapport au langage et au monde.
Entre pratique artisanale traditionnelle et poésie d’avant-garde, figuration et abstraction, poésie muette ou chantée en tissant et geste politique émancipateur, activité privée, confinée dans l’espace domestique, et production collective liée à l’exercice d’un métier, pratique contrainte ou méditation cadrée, les poèmes au fil font de la poésie un art hybride, qui mobilise le corps et sollicite la mémoire, à l’écart du livre. Poèmes visuels, mais aussi tactiles, tissés, brodés ou tricotés, ils sont liés à des objets uniques, ce sont en quelque sorte des manuscrits d’un genre spécifique. Les supports utilisés (tissus ou peaux) engagent par ailleurs une composante animale ou végétale qu’on retrouve dans les figures mythologiques associées à l’invention des arts textiles : araignées, chauves-souris, rossignols, vers à soie… Le poème se fabrique ainsi en mobilisant le vivant dans sa diversité. Enfin, inscrit dans des pratiques qui en contextualisent les usages, il est motivé par des enjeux multiples, qui conditionnent son rapport à l’espace, par sa circulation, sa taille (du poème au microscope à l’œuvre monumentale), son lieu d’exposition (chambres, musées, espaces publics, mais aussi corps, vêtements, boîtes en tous genres) : poésie de circonstance accompagnant un rituel festif, formules magiques, objets ornementaux ou symboliques, dons ou signes de reconnaissance, œuvres expérimentales, slogans politiques pouvant être rapidement déployés, poèmes militants… Tous mettent toutefois en lumière le pouvoir suggestif de cette écriture visuelle sur matériau souple, jouant de plis et de replis, langage codé et concret qui se confronte à la douceur et garde en mémoire aiguilles, épingles et fuseaux - invite à la rêverie ou pousse à la révolte. Soft matters…
Le colloque explorera, dans une perspective matérielle et transmédiale, cette relation complexe entre poésie et pratiques textiles dans des œuvres poétiques et visuelles qui la travaillent de manière explicite, des périodes les plus anciennes jusqu’à l’extrême contemporain, et dans diverses aires géographiques et culturelles. Il se situe dans le prolongement de plusieurs livres collectifs sur la poésie visuelle au Moyen Âge et aujourd’hui et d’un séminaire de littérature consacré pendant trois ans à la poésie textile dans différents corpus.
Les communications entrecroiseront les disciplines et les approches du texte poétique et des œuvres textiles. Elles porteront en priorité sur les textiles qui contiennent ou renvoient à un texte poétique et se définissent comme des poèmes (haiku d’Anni Albers, glossolalia de Sheila Hicks, ode à l’oubli de Louise Bourgeois…), ou bien à l’inverse, sur des œuvres poétiques qui réfléchissent la pratique et la signification des arts du textile et inscrivent la poésie dans une histoire du craftivism. Pour appréhender la signification de ces œuvres hybrides et de ces références croisées, leurs contextes de production et de diffusion, leurs poétiques et leurs usages, il sera nécessaire de diversifier les savoirs et les pratiques : des spécialistes en histoire des textiles, philologie et histoire des corpus poétiques, esthétique, anthropologie et sociologie, archéologie, mais aussi études de genre et histoire du féminisme, écopoétique, subaltern studies seront invité.es à partager leurs perspectives autour de ce sujet transdisciplinaire. Seront aussi associé.es des poètes, des artisans et des artistes, à l’occasion d’expositions, de performances et d’entretiens.
Le colloque « La réception de la Grèce ancienne en Europe par le dialogue entre textes et
images dans et hors du livre (XIVe-XVIe siècle) » aura lieu les 18 et 19 juin 2026 à l'Université de Caen Normandie dans le cadre de l'ERC Advanced Grant AGRELITA.
Ce colloque propose d’explorer la réception littéraire, artistique et culturelle de la Grèce ancienne au prisme des relations entre les textes et les images en Europe, du XIVe au XVIe siècle. Comment associe t-on les différentes formes du visuel et du textuel dans ce contexte ? Comment l’alliance entre le texte et l’image a-t-elle été intégrée dans les processus de la réception de la Grèce ancienne au sens large du terme défini par Lorna Hardwick, c’est-à-dire à la fois la réception de ses savoirs et de ses textes, et l’élaboration de représentations de la Grèce ancienne ? Qu’apporte la collaboration de la création littéraire et de la création visuelle aux différentes formes de la réception de la Grèce ancienne ? Quels aspects de l’Antiquité grecque, réelle ou imaginée, sont particulièrement mis en valeur grâce au dialogue entre les textes et les images dans les oeuvres littéraires, historiques et philosophiques ? Le colloque portera sur le dialogue entre les textes écrits en Europe du XIVe au XVIe siècle (éditions, traductions et commentaires d’oeuvres grecques antiques, mais aussi nouveaux textes littéraires, historiques, philosophiques, didactiques) et les images.
Le colloque est organisé par Catherine Gaullier-Bougassas (Professeure des universités en langue et littérature médiévales françaises et Principal Investigator), Julie Labregère (post-doctorante), Giulia Parma (post-doctorante) et Lorène Bellanger (Project Manager).
Les propositions de communication, en français ou en anglais (titre et résumé de 200-300 mots), sont à adresser, accompagnées d’un bref CV, au plus tard le 15 décembre 2025 aux adresses suivantes : catherine.gaullier-bougassas@unicaen.fr et lorene.bellanger@unicaen.fr.
Après examen des propositions, l’acceptation sera notifiée vers le 15 janvier 2026. Les frais de déplacement et d’hébergement seront pris en charge selon les modalités de l’Université de Caen Normandie.
Les actes du colloque seront publiés dans la collection « Recherches sur les Réceptions de l’Antiquité » de Brepols (https://www.brepols.net/series/RRA). Les articles proposés devront être inédits.
Retrouvez toutes les informations et l'appel à communication complet sur le carnet Hypothèses du projet ERC.